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Ô Bec
L'arbre bleu
Et toi ? Tu te souviens de ton arbre ?
Avec "l'arbre bleu", Ô Bec nous donne à voir a danser à rêver à chanter les arbres qu'ils ont rencontrés. Les arbres qui leur ont parlé des hommes les hommes qui leur ont parlé des arbres. Voyage de parcs en place de village, de jeune pousse frêle en cœur de forêts sauvages.
Les mots-poèmes de Didier sont enrobés enveloppés de la voix aérienne d'Alexandre, au rythme des guitares et tambours qui nous ramènent à quelque chose de primaire, d'ancestral que l'on aurait tord d'oublier.Les rythmes au son de bois à l'odeur de terre , les mélodies qu'on se met l'air de rien à fredonner, les pieds qui battent la mesure, les corps qui dansent doucement et les yeux qui se mouillent aussi parfois.
Sais-tu d'où viennent les étoiles ?
Ils sont là tout autour d'eux, ces arbres et ces hommes à faire forêt d'envie, à faire forêt d'espoir pour un monde qui ferait humanité en toute humilité. Un monde qui donnerait aux hommes les racines et la sève qui semblent parfois leur manquer pour se sentir arbre à leur tour. Sycomore, baobab, arbre de vie, graine de samare qui s'envole en tournant, cabane dans l'arbre...
Et toi c'était quoi ta cabane ?
La mienne c'était sous le noisetier rouge elle était grande fraîche et gourmande.
Nyl...L'arbre bleu, Ô Bec - Didier Dubreuil et Alexandre Griffiths
Vu le 17 juillet 2022 dans le jardin des histoires du Nombril du monde à Pougne-Hérisson, parfait cocon pour l'arbre bleu.
Urfr Poitou-Charentes
Lien vers le site : https://www.obec.fr/larbre-bleu-entre-chansons-et-recits
Shell ShocK
Shell Shock.
Comment revenir à la vie d’ici, dans ses murs ses meubles et ses mots d’enfants quand la vie d’ailleurs a fait choc, est passée à travers l’objectif de l’appareil photo du reporter de guerre pour atteindre la femme qui le tient dans sa chair et dans son cœur ? Elle, s’est Rebecca. Annabelle Sergent incarne Rebecca jusque dans son corps, son regard, sa voix.
Shell Shock.
Le Texte de Magali Mougel comme une histoire polyphonique des émotions, de la vie, des pensées, des souvenirs de celle qui se raconte devant nous avec nous dans nos souffles suspendus à sa souffrance.
Shell Shock.
Respire... Respirer par les mots posés à côté en tendresse en suspens en présence qui rassure et repose, par la voix de Christophe Gravouil.
Shell Shock.
Où trouver là-bas la force de vie pour réussir à atterrir ici ? « L’envers du monde cherche toujours sa fenêtre. »
Shell Shock dit l’absurde d’un monde et son envers, Shell Shock di l’horreur avec dignité. Shell Shock témoigne l’ambivalence du monde contemporain et son impact sur la vie des humains.
Merci de porter cette parole, qui touche au creux du ventre et qui fait sens dans nos ambivalences...
Shell Shock – Cie Loba
Annabelle Sergent et Christophe Gravouil, sur un texte de Magali Mougel
Version intimiste à la Maison du Conte de Chevilly Larue
Le 21 janvier 2022
Nyl...
Les Mots Passeurs
Janvier 2022
Festival Paroles de conteurs
Vassivière 2021
Jour 1, samedi 21 août
Eymoutiers en matinée, son marché qui sent bon l’ail, les fraises, le poulet rôti, la tome de vache et la gaufre liégeoise. Une roulotte colorée, les sourires d’Armelle et Peppo Audigane, le crieur blanc aux chapeaux rouges qui harangue la foule. Et le public sous les parasols. La voix d’Armelle et les notes de Peppo nous embarquent dans leur roulotte, vers un ailleurs. Un ailleurs où le sens de la vie n’est pas tout à fait le même que le nôtre, pour un Gipsy Bazar qui s’attache aux croyances, à l’instant, au partage.
Début de soirée, le festival est là, sur la pelouse d’Auphelle, à quelques mètres du magnifique lac. Un festival au goût de rencontres et retrouvailles, quand les retrouvailles de l’un font les rencontres de l’autre. Des étreintes à distance, des yeux qui en disent long sur le plaisir de se revoir, des envies de parole. La soirée se poursuit avec des partages autour des plats de la cantine du festival, au son d’un quatuor à trois têtes qui donne un air de fête.
Puis l’heure de rentrer en procession dans le chapiteau en chantant à tue-tête « dans les prisons de Nantes », dans l’énergie de Kiol, le crieur blanc aux chapeaux rouges. S’asseoir. Les discours officiels ne sont pas longs : ils disent la nécessité. Celle de relativiser nos galères et nos contraintes quand ailleurs les souffrances sont si violentes. Pensées pour les peuples du Liban, d’Haïti et d’Afghanistan. Ils disent la nécessité. Celle de la culture, du partage, des mots. Ils disent l’urgence de vivre.
Et laissent la parole à Djihad Darwiche et Tom Diakite.
Le sourire de Tom et la mélodie de ses doigts sur les cordes est un premier bonheur, comme un souffle magique. Djihad raconte, Tom l’accompagne, le porte, avec force, tendresse et malice. Djihad ne raconte pas. Il scande. Il scande l’épopée de Soundjata, l’homme aux multiples noms, la naissance du Mandé, l’empire Mandingue. Les deux artistes nous embarquent dans un autre temps un autre lieu. Puissant. Parfois la mélopée du duo nous fait fermer les yeux, peut-être même dormir un peu. L’épopée continue en demi-sommeil pour nous reprendre l’instant suivant. Ces deux-là sur scène sont magnifiques, de présence, de complicité. Une heure 45 de performance, qu’on ne voit pas passer. La sensation me traverse de vivre un moment unique. Quelle force… Une force qui résonne avec celle de cette histoire aux couleurs d’espoir, malgré ses fracas ses guerres ses trahisons.
Raconter. Pour dire que c’est possible.
Jour 2. Dimanche 22 août 2021.
Se retrouver à 10h du matin sur la place de l’église de Peyrat-le-Château. Balade contée au fil des trésors cachés de ce joli village. Le duo complice de Christian Pierron et Véronique de Miomandre nous a offert des histoires. Histoires accordéocontées tendres, un peu folles un peu sérieuses un peu coquines aussi. Petits et grands avaient les yeux brillants. De ces moments précieux qui font du bien.
Imprégnation.
Du festival et ses incontournables. On ne peut pas les louper. Kiol, Monsieur Loyal du festival et son chapeau du jour veille à tenir le monde en éveil.
La sieste contée, où trois conteurs se relaient. Tu fais comme tu veux avec ces histoires-là depuis ton transat : te laisser porter, ou te laisser bercer.
Kamel Guenoun anime la scène ouverte. Dans son chapeau les noms de ceux qui sont prêts à se lancer. J'ai glissé mon nom sur un petit bout de papier, mais mon histoire n'était pas pour aujourd'hui. Celles qui sont montées sur la scène ont osé, l'exercice en instantané est périlleux. Bravo Mesdames !
Conclure l'après-midi par l'instant tzigane de Peppo et Armelle. Émotions quand elle nous raconte leur premier Vassivière. Celui qui a fait ceux qu'ils sont aujourd'hui.
Moi, mon premier Vassivière c'est celui-ci. Pour conclure notre journée c'est sur l'île que mon guide m'a amenée, de l'autre côté du pont. Pèlerinage sur l'île dont on me parle depuis le premier jour de mon premier stage. Y trouver les traces, la sérénité de ce lieu magique, et les images du récit des Audigane.
Vassivière. S'imprégner. Infuser.
Jour 3 – Lundi 23 août 2021.
Au retour de la troisième journée, la lune encore pleine jouait à cache-cache avec les nuages au-dessus du lac. Magie de Vassivière... Nous nous sommes dit que nous avions passé une très bonne journée.
Matinale jeune public. Le plaisir de découvrir Thierry Bénéteau. Thierry conte en ritournelle, les mots chantent et la musique raconte. Il enchante les oreilles des petits, et les grands retrouvent leur âme d’enfants avec délectation.
Prendre le temps. Le temps d’écouter les copains, les anciens comme les nouveaux, nous raconter les spectacles qu’on n’a pas vus. Olivier Villanove dans son théâtre sous la lune les a conquis avec ses rois d’Iran. Alexandra Castagnetti en petit-déjeuconte les a séduits.
Lors des contes au cont’oir de Kamel Guenoun et Bernard Barbier, le temps s’est arrêté. Nadine Walsh l’a pris tout entier dans sa voix dans son corps dans son regard. Peppo Audigane l’a fait glisser dans sa flûte aux résonances de Didjeridoo. Les verres sont restés à moitié plein, les fourchettes en suspens les yeux les oreilles happés par la femme squelette. Magie...
Instant Tzigane en rendez-vous sur l’herbe. l l n’y a pas d’herbe mais ça c’est la magie du conte. Il y a ce que l’on veut finalement. Les invités du jour à la roulotte sont mes amis, une de mes premières rencontres de conteurs, de ceux qui m’ont parlé de la magie de Vassivière. Véronique Petel et Nicolas Bourdon. C’est un conte tzigane qu’ils nous ont offert, en complicité, en légèreté, un conte de petits bonheurs et grand amour qui leur va si bien.
Saisir les l’instant, les espaces, les envies, et raconter en impromptu. Comme un off, au village du festival, pour les artisans un peu trop loin des contes. Avec Audrey, Cécile, Arielle et Bérengère nous avons calé nos envies, mais pas nos histoires. Et pourtant elles parlaient toutes de résistance.
Une journée qui fait sens. Prendre le temps. Avec des gens de paroles, pour imaginer, se projeter, se donner de nouveaux rendez-vous, ouvrir les possibles des projets qui nous animent.
Et puis Flora. Flora Tristan. Présente sur la scène du grand chapiteau, à la nuit tombée, sous les mots de Catherine Gaillard. Forte et fragile femme combattante, femme en colère contre les injustices du monde, femme blessée et révélée. Flora Tristan est notre histoire à toutes, à tous. Nous ne la connaissions pas, c’est une découverte qui fait sens, qui nous raconte, qui nous dit d’où l’on vient. Catherine Gaillard sublime l’art du récit, quand celui-ci donne l’Histoire en histoire. De celle qu’on n’oubliera pas.
Au retour de la troisième journée, la lune encore pleine jouait à cache-cache avec les nuages au-dessus du lac. Encore un peu de la magie de Vassivière...
Nous nous sommes dit que nous avions passé une excellente journée.
Jour 3 – Mardi 26 août
Le public de Cœurs Battants d’Anne Boutin Pied n’est pas très grand. D’ailleurs même s’il est grand il y trouvera son compte, elle lui offre de jolis clins d’œil. Elle donne son histoire avec générosité et le public le lui rend bien, réagit. Elle rebondit avec humour et justesse et nous embarque. Le lien est là. Essentiel quand ça fait peur. Et puis quand ça fait peur ça fait rire aussi, Anne se moque bien des méchants. Nous, on a juste oublié qu’on était grands. On était là. Pleinement.
À midi sur le festival Armelle et Peppo ont improvisé un apéro-contes, pendant que d’autres un peu plus loin sous un arbre pique-nicontaient. Je retiens de ce midi-là le regard de cette gamine d’à peine 10 ans. En écoute totale des mots d’Ariane Mnouchkine et Luis Sepulveda, des mots de guerre et d’injustice, des mots-poèmes qui disent l’urgence et la nécessité de raconter. Pour ne pas oublier. Ils sont offerts par Jean-Jacques Epron, sublimés par l’accordéon de Peppo. Si elle n’en retient pas le sens, je sais qu’elle en retiendra l’intensité, dans le souffle suspendu des adultes autour d’elle.
Nos pas d’après déjeuner nous ont guidé à Gentioux, pour suivre ceux de Najoua Darwiche. Najoua raconte le Liban, sur l’herbe, dans la clairière de mousse, dans les sous-bois. Partout est sa scène et elle l’habite, juste et entière. Ils l’écoutent. Des mômes de 5 à 8 ans qui courent sautent et s’éparpillent. Pénélope, 5 ans et demi, m’a accompagnée entre les deux dernières histoires, les deux derniers commandements pour le manuel d’une vie dans un monde de crise. Elle m’a dit qu’on avait eu plein d’histoires, mais que la prochaine c’était la dernière. Qu’il fallait en profiter. C’est elle aussi qui m’a dit qu’elle était prête pour le CP. Elle connait toutes ses lettres en attaché, mais elle ne sait pas encore les attacher pour faire des mots. Et écrire des histoires... elle a hâte...
Tiens, tu sais quoi ? Les mômes eux, ils les ont bien retenu les commandements...
Le public de la soirée était différent des autres soirs. Des festivaliers toujours, alors que certains étant partis vers les mille vaches pour les mille et une nuit de Layla Darwiche. Et des gens, des gens d’ici d’un peu loin, venus pour l’écouter lui, François Morel. La vieille dame à côté de moi m’a touchée. Son regard d’adolescente et ses réactions chuchotées. Je l’imaginais rentrer chez elle avec un poster dédicacé. François Morel et ses musiciens s’amusent avec les mots la musique, ils valsent du drôle au touchant en passant par le sérieux, et le public rit de bon cœur, et le public chante. La chanson qui aurait dû être la dernière dit les chansons populaires, pas vulgaires, nécessaires. Elle a mouillé des yeux cette chanson.
Ce soir, alors qu’enfin le ciel était dégagé au-dessus du festival, il régnait en fin de soirée un air de légèreté.
Et c’était bon.
Jour 5 – mercredi 27 août 2021
Arriver sur le festival, montrer pass rose, dire bonjour aux copains quittés la veille, boire un café en saluant le soleil.
Sous le chapiteau, il est question de souris. Tony Havart s’amuse avec des contes pour les plus jeunes en les colorant de la folie cartoon, avec son complice Cédric Sourd à la bande originale. Croque la vie !
La vie s’enchaîne sur la grande pelouse du festival, comme un inventaire à la Prévert... petits récits sous la tonnelle, un verre de limonade, Camille qui fait danser les cœurs à la vielle à la roue, sieste sous les grands arbres, bercés par la sensualité de la puissante princesse indienne de Christel Delpeyroux, partages de vie, partages d’envies, et toi tu as a vu quoi, les copains tirés à la scène ouverte, les boucles d’oreilles glanées là-haut aux artisans, une histoire pas du tout tzigane complètement grivoise, des repas partagés, les rires des enfants, une glace parce que le soleil, la roulolilotte qui rouliraconte dans son coin, un au revoir et à demain pour ceux qui partent voir les spectacles un peu plus loin, des histoires sur la pelouse du off, Valentine et ses mots son piano c’est si beau, tu sais toi que les petits ont autant de tatouages que de spectacles ? C’est Lilou qui me l’a dit.
Chaque jour à 18h, Robin Recours, accompagné de Félix Lipéri et Malina Roumegas, raconte les athlètes des jeux olympiques de la Grèce Antique. La complicité avec le public est posée, les rituels sont là et quand ils sont chahutés, petits brins de folie ! Des récits vivants, qui témoignent d’une histoire peu connue, une belle énergie. Je sais une chose... quand je serai grande, je ne ferai pas de pugilat ! Et c’est trois-là chaque jour à continuer leur épopée au long cours, une belle performance olympienne !
Et puis Jaurès. Jaurès du rire aux larmes, Jaurès à huis clos sur les banquettes en moleskine d’un troquet de village à l’enseigne à moitié décrochée. Quand Olivier de Robert s’amuse des personnages qu’il nous offre, le public rit d’une seule voix. Et puis Jaurès. Sa parole, ses actes, le regard de ceux qui l’ont vécu. Les silences.
Ceux qui ponctuent le récit. Celui qui s’installe dans la salle, entier, intense.
Les applaudissements saluent autant la prestation d’Olivier que ce grand homme.
Il ne savait pas que ce n’était pas possible. Ils ne savaient pas que ce n’était pas possible.
Il faut continuer de croire que c’est possible. Et arroser les fleurs du souvenir par la parole, pour les faire s’ouvrir encore et encore...
Jour 6 – jeudi 26 août 2021
Hey ! ... c’est possible... Quand Layla Darwiche raconte ses histoires, les princesses gagnent contre les ogresses... Layla, c’est une princesse sur scène. Pas une princesse à paillettes non, une princesse de lumière, ses mains de conteuse font danser sa robe et sa chevelure au rythme de ses mots... et c’est beau...
Festival de Vassivière, jour 6, on ne s’y attendait pas comme ça mais de notre petite lorgnette, ce jour-là était notre journée. La journée des « mots passeurs ». Les mots passeurs, c’est notre association, toute neuve. Pour se faire plaisir autour des arts de la parole. Nous, c’est Jean-Jacques Epron et moi, Nelly Bernard, Nyl... quand j’écris ou raconte. Avec nous, il y a Christ’aile, et puis un jour si tu as envie toi aussi...
J’ai eu le plaisir de partager la sieste des petits avec mes amis Clémence Marioni, Véronique Petel et Nicolas Bourdon. L’honneur de raconter à un public de petites oreilles et petits pieds, très présent très à l’écoute. C’est toujours une belle rencontre. Aujourd’hui, elle avait une saveur singulière, à Vassivière...
Scène ouverte ! Jean-Jacques sans y croire glisse son nom dans le chapeau, la main innocente de Marie-Pascale le conduit sur la petite scène. Energie, présence, émotion, cocktail savoureux. Il n’y a pas que les yeux de Kamel Guennoun qui se sont humidifiés à l’écoute de cette histoire du petit bounhomme haut comme trois pommes, qui a pour eux deux un goût de souvenir.
Quand les étoiles sont alignées, c’est aussi le papier de Christ’aile qui sort du chapeau ! L’occasion pour elle d’offrir une toute nouvelle histoire, pour l’aider à grandir. Et ça, à Vassivière, c’est un joli défi... alors chapeau la belle ! Cette histoire-là à encore bien des choses à raconter.
Vers 19h, après les émotions qu’on nous a transmises de la roulotte des Audigane et du Chapiteau des olympiades, nous nous sommes offert un dernier moment de complicité avec Audrey, au off des artisans. Celui qu’on a lancé d’une envie quelques jours avant. Ceux qui sont-là racontent, en simplicité, l’importance de dire, l’importance de vivre.
En soirée, c’est Alberto Garcia Sanchez qui a investi la scène du chapiteau, avec le 7ème jour. Un spectacle tout neuf, public privilégié qui l’entend pour la première fois, public qui se laisse embarquer dans la générosité, l’énergie, et la simplicité d’Alberto. Public, conteurs, tous ensemble s’interrogent et naviguent avec lui sur cette question du pourquoi... pourquoi raconter des histoires ? Raconter pour rencontrer, raconter pour conjurer les peurs, raconter pour ne pas oublier.
Raconter. Pour faire humanité.
Jour 7 – vendredi 27 août 2021 – Fin...
Quand se ferment les portes d’un temps hors du temps... La dernière journée a été à nouveau riche d’un territoire qui a encore mille secrets à dévoiler, de partages d’histoires, de valeurs, d’envies, de moments tendres, d’instants de folies, de récits, de musique, de creusois...
Et puis c’est ainsi. Il faut partir pour mieux revenir.
Un festival, c’est aussi tous ceux qui l’ont brodé avant qu’il ne démarre, tous ceux qui l’ont voulu qui l’ont cousu. Les brodeuses de tous les noms de 25 ans de conte, les petites mains créatrices d’espaces chaleureux en plein champ, les contrats les papiers les arrêtés les délibérations avec lesquels l’impossible devient possible. Un festival, c’est aussi ceux qui chaque instant, comme une discrète fourmilière, font tout pour que les festivaliers puissent juste en profiter. A l’accueil, à la logistique (spécial salut à l’équipe toilettes sèches), au bar (un peu fous un peu folles juste ce qu’il faut pour un troquet), à la restauration (aux petits oignons), à la technique (magie du son et des lumières), à l’accueil des artistes qui avaient plutôt l’air de s’y sentir bien, dans ce Vassivière 2021...
Ce Vassivière fut mon premier, et ce ne sera pas mon dernier. Un festival au goût de retrouvailles, un festival au goût de rencontres, un festival au goût d’universalité.
C’est à ça que ça sert, les histoires... faire humanité dans un monde en tourment, recharger les batteries de l’envie, recharger les batteries de la vie.
Alors... merci. A tous.
Nyl...
Les Mots Passeurs
Août 2021
Photos ci-dessous : Nyl... et Séverine Cren.
Les actus de juillet 2021
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Jean-Jacques et Nelly ont l'honneur et le plaisir d'accompagner Alberto Garcia Sanchez dans l'écriture de son nouveau spectacle "Le septième jour". Relecture, correction, proposition d'adaptation de son spectacle en Français, un vrai plaisir !
A découvrir de vive voix pour la première au festival de Vassivière. Et plus d'info en lien en cliquant ici.
à venir...
Christ'aile va intervenir sur une journée conte grands-parents petits enfants au CSC Val d'Egray à Champdeniers (79).
Nyl... racontera le 24 novembre à la MJC La Lucarne, à Louvres (95).
Ce soir-là j'ai raconté Jean-Pierre et Eliezer. Face à des vrais gens venus là sans savoir que quelqu'un allait raconter une histoire. Voir leur fils leur fille chanter jouer de la musique du théâtre fêter la fin d'une semaine où l'on dit plus fort et plus souvent que d'habitude que fille garçon homme femme nous sommes tous égaux et libres d'être qui on est. Mais l'histoire non ils ne savaient pas. Et ils ont écouté, ils ont embarqué... Je crois même qu'ils ont aimé...
Ce soir là avec moi j'avais emmené Jean-Pierre. Le vrai.Et j'ai raconté. L'histoire tissée avec la complicité d' Amélie Armao et Jean-jacques Epron, d'après les presque 3h que Jean-Pierre m'a offert de sa vie, et le conte traditionnel qui m'a été confié. Celui d'Eliezer. Jean-Pierre c'est un monsieur comme vous et moi un monsieur dont la vie banale est si singulière. Un homme qui a fait des choix et qui s'assume pleinement dans ses ambivalences. Il a connu des discriminations des moments forts des instants de grands bonheurs. À 62 ans, il fait enfin ce qu'il a toujours voulu faire, vit avec l'homme de sa vie, brode pour ses enfants et petits-enfants des parures de draps. Son métier ? Faire le ménage chez les gens qui en ont besoin. Et il adore ça. À 20 ans il faisait chaque soir le tour de piste au cirque, sur le dos d'un éléphant. Et de ses 20 ans à aujourd'hui il a passé sa vie à se révéler. Eliezer lui dans son conte... se perd.
Croiser le conte de celui qui se perd dans ses certitudes avec l'histoire de celui qui se trouve dans ses ambivalences... c'est le tissage de mes 3 derniers mois. L'offrir à ces mômes ces jeunes ces moins jeunes qui étaient là ce soir là, c'était un cadeau pour eux, c'était un cadeau pour moi... Et j'espère une toute petite graine pour les accompagner dans leur chemin de vie, si banale et si singulière.
Jean-Pierre lui... m'a dit qu'il s'était un peu caché pour pleurer, que c'était tellement ça, que c'était tellement beau et ce soir là il m'a tutoyée pour me dire " C'est tellement beau comme tu me racontes je te remercierai jamais assez". Et à mon tour c'est moi qui ai versé ma petite larme.Ce spectacle miniature deviendra grand, parce que l'histoire de Jean Pierre a beaucoup à nous dire. Alors merci Madame !"Hé! T'as déjà vu une femme avec une barbe toi ?"
Raconté à la MJC les Passerelles de Viry-Chatillon, dans le cadre de la semaine de l'égalité Filles/garçons organisée par le service jeunesse/citoyenneté de la ville.
Juin 2021 - souvenir de stage - TRAVerse !
Dire. Grandir. Festival traverse ! En haut val de Sèvre, session 2021.
5 nanas une princesse (c'est normal on avait un donjon!) un ange gardien des hôtes merveilleux dans un lieu magique.
Il y avait un puits des amphores des roses des cailloux de l'herbe douce des noyers des canards un gros arbres des tuiles de l'histoire du temps qui passe du temps qui file comme une anguille...Il y avait du public. Et 5 inspirations. Nos inspirations nous ont donné de leur temps de leur vie et ils étaient pleinement là ce jour d'été avec nous. Il est femme de ménage elle est coiffeuse à domicile. Lui cuisinier passé du palace à la crèche, elle comédienne et ménopausée. Et elle, elle tient une quincaillerie de mère en fille et chez elle, y'a tout ce qu'il faut.
Grâce au coaching de la princesse on a su toutes les cinq trouver l'universalité dans les récits de vie, les plus de deux heures de parole et d'intimité que nos cinq inspirations nous ont confiés. Les tisser avec un conte traditionnel qui leur a donné plus de force et de réalité. Il y avait un nanti et son manteau de fourrure, une belle fiancée enfermée dans une petite cabane, un petit coq éploré par la perte de sa poule, une mère qui possédait cachée toute la lumière du monde et une petite boîte magique.
Partager. Ensemble. Offrir. Au public, pour un moment suspendu, cette force que nous offre le récit. Cette force qui nous parle avec tendresse avec humour avec parfois des larmes au coin des yeux de la complexité et de la beauté de la vie.Et c'était vrai.Un grand merci à tous ceux grâce à qui ce moment a pu avoir lieu avec cette intensité là...
Avec le Moulin du Marais , Urfr Poitou-Charentes et la compagnie la Volige Photos Michel Hartmann. Formatrice-Princesse : Amélie Armao.